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« On ne peut pas suivre si on est seul »

Xavier Pérez, 41 ans et employé au vélodrome d’Hyères, fait partie des entraîneurs engagés auprès de l’académie. Adepte d’un enseignement pluridisciplinaire, il apprécie le partage des connaissances proposé par l’association.

Comment avez-vous commencé à collaborer à l’académie ?

« Il y a un an et demi, j’ai suivi la formation au CREPS de Poitiers, où j’ai connu Fabien (Aoustin). Je connaissais aussi Patrice (Cossard) en tant qu’entraîneur. On se côtoyait et on s’est retrouvé à Poitiers. »

Comment a débuté votre histoire avec le cyclisme?

« J’ai été coureur jusqu’en élite. J’ai commencé en Normandie car j’ai beaucoup bougé  étant jeune, au gré des mutations de mon père, qui était pompier. J’ai commencé à aimer le vélo en voyant le Tour de France. Puis je suis venu dans le Var. J’ai été embauché au vélodrome de Hyères en 1994, en tant qu’homme polyvalent. Pour l’entretien, le bricolage, l’animation, etc. C’est une région sinistrée de cyclisme, mais ici, au vélodrome, on a eu l’équipe de France jusqu’aux Jeux de Londres. »

Vous avez côtoyé les pistards français. Vous êtes un entraîneur plus axé « piste » ?

« Je n’en ai jamais pratiqué en tant que coureur. Je n’avais pas le temps ni l’envie. Mais c’est vrai que voir toujours les pistards devant moi, ça m’a servi. Je me suis aperçu que la piste pouvait être un outil exceptionnel. J’aime l’approche pluridisciplinaire, avec aussi le BMX ou le triathlon. Je m’occupe d’ailleurs de l’équipe de France de triathlon. On récupère une multitude d’infos avec les autres disciplines, on peut faire des comparaisons, chercher d’autres techniques. En ce sens, le vélodrome est un gros atout. »

Vous entraînez dans quelles structures ?

« Je suis moniteur dans un club de VTT et j’ai monté une académie. J’apprends aux autres à faire du vélo, tous types de vélo. »

Quel est l’intérêt pour vous à travaille avec l’ACE ?

« Fabien m’a permis de me remettre en question par sa planification, son approche. Je le trouve un peu révolutionnaire et surtout, il communique beaucoup. Et plus on communique, plus on reçoit d’infos, alors que dans le monde du vélo, chacun a tendance à rester cloisonné. Le cyclisme évolue tellement qu’il y a continuellement des choses à savoir. On ne peut pas suivre si on est seul. »

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Propos recueillis par Vivien Leroux